Sahara : «Freedom for all» critique le HCDH
Sahara : «Freedom for all» critique le HCDH
L'ONG britannique Freedom For All a regretté le contenu du rapport de la mission du Haut commissariat des nations unies aux droits de l'Homme (HCDH) sur le Sahara, qui remet en cause l'impartialité et l'objectivité de cet organisme onusien.
Dans une lettre
adressée à Louise Arbour, Haut Commissaire pour les droits de l'Homme, en
réponse à la publication dudit rapport, l'ONG a indiqué que ce document "peut
avoir, à l'avenir, des conséquences malheureuses et imprévues pour les Nations
unies en tant qu'institution, pour le HCDH et pour son personnel en
particulier".
"Alors que nous comprenons les frustrations du personnel du
HCDH de ne pas avoir pu obtenir l'autorisation requise pour accéder aux camps
des réfugiés de Tindouf afin de parler à ceux qui y vivent, sous le contrôle du
Polisario, nous croyons que cet échec a sérieusement miné cette mission et
compromis la crédibilité et la capacité du HCDH à enquêter sur les abus des
droits de l'Homme d'une manière objective et exacte, à l'avenir", souligne la
lettre signée par Tanya Warburg, Directrice de cette ONG.
Freedom For All,
qui s'est dit "consternée" quant aux fuites dont a fait l'objet le rapport,
avant sa ratification par les institutions compétentes, a énuméré les raisons de
son mécontentement, se demandant pourquoi la mission du HCDH (15-23 mai et 19
juin 2006) n'a pas écourté ses activités lorsque son personnel a "constaté que
l'accès aux camps et au régime algérien était limité".
"Pourquoi est-ce que
le HCDH semble avoir pris part à ce qui semble être une mission et un rapport
partial ? A-t-il cru que ce type d'interprétation/description aiderait à
résoudre le conflit et mettre fin aux souffrances des réfugiés sahraouis,
sachant que son personnel a été empêché de parler à ceux qui vivent dans les
camps de Tindouf, sous le contrôle du front Polisario, et aux enfants qui ont
été déportés à Cuba contre la volonté de leurs parents ? Le personnel du HCDH
n'aurait-il pas dû porter plainte auprès l'Etat membre concerné de l'ONU
(l'Algérie) et reconnaître que sa tâche était impossible", s'interroge
l'ONG.
Le 22-1-2007
http://www.aujourdhui.ma/nation-details51762.html