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12 janvier 2007

Raul Castro change les méthodes répressives du régime

Cuba : Raul Castro change les méthodes répressives du régime
LE MONDE | 12.01.07 | 13h45  •  Mis à jour le 12.01.07 | 13h45

La principale référence en matière de défense des droits de l'homme à Cuba estime que le gouvernement de Raul Castro "n'a rien fait pour améliorer la situation des droits civiques, politiques et économiques". La Commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation nationale (non reconnue par les autorités) a diffusé, mercredi 10 janvier à La Havane, un rapport sur les cinq mois après la passation de pouvoirs de Fidel Castro à son frère Raul, le 31 juillet 2006.

"Le gouvernement cubain continue à violer tous les droits", tels que "les libertés d'association, d'opinion, d'expression et de presse, la circulation des personnes, le droit à l'information, le droit de réunion ou manifestation, ainsi que le droit à travailler librement hors de la tutelle de l'Etat (pratiquement le seul employeur) et à organiser des syndicats ou des partis politiques", note la Commission.

Le nombre de prisonniers politiques recensé par la Commission est de 283 à la date du 31 décembre, ce qui représente une diminution de 49 par rapport aux 333 détenus de la fin 2005.

"Le gouvernement est en train de remplacer la stratégie de répression politique basée sur des condamnations de longue durée par d'autres actions répressives de "moindre intensité", souligne le président de la Commission, Elizardo Sanchez. Il cite, notamment "des détentions courtes, des interrogatoires, des menaces, des "actions de répudiation" (attaques musclées contre les dissidents), des violations de domicile, des agressions physiques et verbales, la confiscation de publications et d'outils de travail, la surveillance et les filatures, et d'autres formes d'intimidation qui touchent également les familles des défenseurs des droits de l'homme".

Au cours du second semestre 2006, la Commission a enregistré "à peine sept cas d'élargissement anticipé, un nombre très réduit alors qu'il y a une centaine de prisonniers politiques en droit d'obtenir la liberté conditionnelle", parce qu'ils ont effectué la moitié ou les deux tiers de leur peine.

Elizardo Sanchez attire l'attention sur le cas de détenus "dont l'état de santé est incompatible avec l'incarcération". Le 6 décembre 2006, Hector Palacios a été relâché pour motif de santé, mais il existe "des dizaines de prisonniers politiques" dans la même situation. Manuel Valdés Tamayo, un des 75 opposants condamnés en 2003, libéré un an plus tard en raison de sa santé défaillante, est décédé, jeudi 11 janvier à La Havane, à la suite d'une crise cardiaque.

INTELLECTUELS INQUIETS

Par ailleurs, l'hommage rendu par la télévision cubaine à un des anciens responsables de la répression contre les intellectuels inquiète les milieux culturels de La Havane. Luis Pavon Tamayo occupait la présidence du Conseil national de la culture pendant le "quinquennat gris" commencé avec "l'autocritique" stalinienne infligée au poète Heberto Padilla, en 1971. Le "cas Padilla" provoqua la rupture de nombreux intellectuels occidentaux avec le régime castriste.

L'hommage au vieil inquisiteur est attribué par les observateurs au retour au gouvernement du comandante Ramiro Valdés, créateur de la police politique, nommé, le 31 août 2006, ministre de l'informatique et des communications.
Paulo A. Paranagua

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-854713@51-828520,0.html

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