Bush défend l'embargo contre Cuba
Bush défend l'embargo contre Cuba
Le 25-04-2006 à 14:49
Le
président George W.Bush a défendu hier sa politique de restrictions
commerciales envers Cuba en indiquant que le régime de Fidel Castro « a
acquis la capacité de s'arranger pour garder les dollars au bénéfice de
son gouvernement ».
"Tu payes en dollars, il paye en monnaie cubaine et garde la
différence", a répondu Bush pendant une session de questions et
réponses dans le centre commercial d'Irvine, Californie. Bush répondait
ainsi à un exilé cubain au sujet de la décision de son gouvernement de
limiter les voyages à Cuba et le commerce avec le régime de Castro.
"Je ne comprends pas comment nous pouvons commercer avec le
Vietnam --où nous avons perdu 50.000 Américains-- et avec la Chine
communiste, mais nous ne pouvons pas aller à Cuba", a déclaré l'exilé
en question. « Je pense que si nous ouvrons nos frontières, Castro
tomberait comme un caillou dans un trou ».
Bush a répondu que « si tu vas dans un hôtel à La Havane,
l'argent va à l'hôtel… qui a un accord avec le gouvernement pour
travailler, et les travailleurs cubains reçoivent leur paiement en
pesos cubain qui n'a pas de valeur comparé avec le dollar américain, et
il [Castro] empoche la différence ».
En juin 2004 le président Bush a dicté une série de mesures
renforçant les sanctions contre Cuba, en limitant les voyages des
familles cubaines à Cuba, l'envoi de devises et en rendant plus
strictes les ventes de produits agricoles à Cuba.
La Havane a répondu quatre mois plus tard avec une
contre-mesure qui a éliminé le dollar américain des transactions à
Cuba, et a disposé que le nouveau peso convertible, connu populairement
comme "chavito", remplace le dollar dans les magasins qui vendent en
devises.
"Cette dédollarisation a aussi été le résultat d'un processus
de recentralisation qui avait été déjà entamé en 2003", a indiqué
Carmela Mesa-Lago professeur emérite d'Économie de l'Université de
Pittsburgh. "Castro veut maintenir le contrôle économique absolu pour
garantir son pouvoir politique", a t-il ajouté.