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27 avril 2006

La Suisse poursuit son aide à Cuba malgré tout

26 avril 2006 - 16:42

La Suisse poursuit son aide à Cuba malgré tout

L'infrastructure médicale n'a rien à envier à l'Europe. (Photo DDC)

L'infrastructure médicale n'a rien à envier à l'Europe. (Photo DDC) 

 

Alors que les pays de l'Union européenne subordonnent l'aide au développement à la politique et au respect des droits humains, la Suisse s'inscrit dans la continuité.

Plusieurs organisations suisses, tant publiques que privées, sont actives à Cuba depuis longtemps.

 

La disparition de l'Union soviétique et de ses satellites européens a ébranlé les bases du socialisme cubain. En 1990, l'Etat des Caraïbes perdait d'un coup ses principaux partenaires commerciaux. Pendant une décennie, il a perdu ses marques et est resté englué dans une crise économique et sociale.

En 1992, l'association mediCuba a été créée en Suisse dans le but d'aider Cuba dans les domaines médical, scolaire, scientifique et de la recherche, au-delà de toute considération idéologique. Aujourd'hui, elle compte quelque 1500 membres et près de 4000 donateurs dans toute la Suisse.

En termes de revenu par habitant, Cuba compte parmi les pays les plus pauvres d'Amérique latine. Mais il dispose en même temps d'une infrastructure médicale comparable à celle des pays de l'Union européenne.

 

Lutte contre le cancer

 

Durant ces quatorze dernières années, mediCuba a soutenu une série de projets. Sur l'île, le cancer est, après les maladies cardiaques et vasculaires, la 2e cause de mortalité chez les 19-49 ans. Chaque année, de 14'000 à 16'000 Cubains en meurent.

mediCuba consacre 380'000 francs au développement de traitements palliatifs à la Clinique nationale de traitement du cancer (INOR). Quelque 1000 patients en profitent. Comme aussi de la formation dispensée sur place à 800 médecins, infirmiers, psychologues et travailleurs sociaux.

Cuba fournit de bonnes prestations en matière de biotechnologie et de pharmacologie, mais le pays a besoin d'aide aussi dans ces domaines.

Entre autres projets, mediCuba finance, à hauteur de 600'000 francs, un réseau européen de fourniture de matières premières pour l'industrie pharmaceutique. Elles sont transformées sur place en antibiotiques à large spectre.

Cuba commence à retrouver ses marques

Cuba commence à retrouver ses marques   (swissinfo)

 

Maïs, riz, eau et haricots

 

Depuis la fin 2000, la Direction du développement et de la coopération (DDC) dispose d'un bureau à La Havane. Avec ses programmes, l'agence suisse veut permettre à la société cubaine de poursuivre son développement pacifique malgré les difficultés intérieures et sans faire table rase des acquis du passé.

La DDC y consacre un budget de 4 à 5 millions de francs par an. Une partie contribue au financement des projets de mediCuba.

La DDC est active surtout au niveau provincial et communal. Par exemple, elle fournit des silos d'acier permettant de stocker du maïs, du riz et des haricots.

 

Des bambous pour régénérer les sols

 

Dans les provinces de Villa Clara, Holguin et Granma, l'agence suisse a lancé un projet de reboisement afin de pallier le manque d'eau chronique.

Il s'agit de régénérer le sol, mis à mal par des années de monoculture de canne à sucre. Le bambou permet de conserver l'humidité et, comme il produit beaucoup de feuilles, d'enrichissent le sol.

Et puis la DDC participe aux projets du Programme alimentaire mondial de l'ONU et soutient l'agence de presse IPS, qui diffuse dans le monde entier des informations en provenance du Sud.

 

Le film doit continuer

 

Enfin, la DDC soutient l'école cubaine de film (Escuela international de television y de cine) à la Havane et, à Gibara, le festival «Films des pauvres». L'école encourage la production de films latino-américains et le festival sert de plate-forme pour des films à petit budget réalisés grâce au numérique.

Grâce à l'aide politique et économique du Venezuela, Cuba a surmonté le plus grave de sa crise. Maintenant, un échange international de scientifiques et chercheurs cubains commence à se dessiner avec l'Europe.

 

Plus d'échange de scientifiques

 

La Suisse n'est pas en reste. En février, Charles Kleiber, secrétaire d'Etat à l'éducation et à la recherche, s'est rendu à La Havane pour inaugurer une collaboration bilatérale dans la recherche en biotechnologie. La Suisse a déjà reçu sept demandes de bourse.

Lors de sa visite, Charles Kleiber a affirmé que l'un des meilleurs remèdes contre la fuite des cerveaux – qui n'épargne pas Cuba – était l'échange international de chercheurs.

Le secrétaire d'Etat a également expliqué aux Cubains que la Suisse non plus ne peut se passer des scientifiques étrangers. La preuve: 17% des étudiants, 35% des professeurs et 5% des étudiants post-grade sont étrangers.

swissinfo, Erwin Dettling, La Havane
(Traduction de l'allemand: Isabelle Eichenberger)

 

 

CONTEXTE

 

- Avec ses partenaires, le Suisse Mark Kuster a créé en été 2001 Camaquito, organisation d'aide à l'enfance.

- Elle travaille sur le terrain à Cuba, notamment dans la rénovation de bâtiments scolaires et la fourniture d'équipements aux enfants et aux jeunes de la province de Camagüey.

- L'organisation ne distribue pas d'argent mais travaille dans le cadre de projets.

- Camaquito repose sur le bénévolat et ne paie pas de salaires.

 

 

 



URL de cet article: http://194.6.181.127/fre/swissinfo.html?siteSect=105&sid=6628323

 

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