Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
(Pas le) Centre Ernesto Che Guevara
(Pas le) Centre Ernesto Che Guevara
Publicité
Archives
24 avril 2006

La Defense Morale du Capitalisme

       
La Defense Morale du Capitalisme

2006-04-24 www.nuevaprensalibre.com

Traduction: Anais Kirazian
                                                            Editorial

Foto: Alexis Gainza Solenzal.  
Ismael Sambra.
Ce qui fonctionne, c'est ce qui prévaut. Rien dans l'histoire de l'humanité a perduré à l'encontre des principes qui régissent l'évolution et le développement. La capacité de la philosophie du capitalisme de s'adapter aux pratiques économiques et sociales lui donne la possibilité de se prévaloir indépendamment des erreurs de ses ennemis et détracteurs jurés. S'il n'a pas été le meilleur modèle pour le bien-être de l'humanité, à tout le moins, aucun autre modèle ne l'a remplacé et encore moins surpassé.


Le modèle communiste raté qui a essayé de mettre sa théorie en pratique, est dépassé, même si certains persistent à le régénérer par des mascarades opportunistes subtiles. L'essence du capitalisme, au contraire, qui tire ses principes de la pratique, continue à aller de l'avant. Quelle est la raison qui le pousse et le fait se sentir supérieur malgré ceux qui se sont retranchés, la plupart d'entre eux dans le communisme de gauche? C'est sans doute la liberté. La démocratie et le capitalisme vont de pair comme la structure et la superstructure la plus harmonieuse de toute société civilisée. Et en cela, on en tire toujours des avantages face à ces créatures étranges qui essaient de mêler maintenant le capitalisme et le totalitarisme, comme le Chine, la Corée du Nord, le Vietnam et Cuba.

Les pratiques du capitalisme surgissent de façon spontanée et se rajustent en fonction des exigences et des lois du marché. Elles ont le don de se guérir de leurs blessures et d'élaguer leurs branches sèches ou improductives. L'initiative privée en est le meilleur tonifiant. La compétence favorise la qualité de chaque guérison ou de cure chronométrée. C'est un processus qualitatif qui, à court ou à moyen terme, bénéficie à la collectivité.

Mais qu'est-il arrivé aux capitalistes qui dans leur soif de richesse vont jusqu'à négocier avec l'ennemi? Les capitalistes comprennent bien le rendement et la productivité, mais très peu les idéologies et la défense morale du système qui les promeut et les protège de par sa nature, parce qu'il promeut et protège la propriété privée qui constitue le fondement de la productivité.

C'est en raison de ce vide idéologique que les capitalistes investissent en Chine, en Corée du Nord, au Vietnam et à Cuba, qui sont les derniers vestiges du communisme, des pays qui, par leur essence idéologique, rejettent les capitalistes. Il semble que contre cet état de fait, aucun embargo ne puissent leur faire comprendre, ils s'en moquent en insufflant de l'oxygène à leurs bourreaux assermentés à l'aide de leurs investissements. Le peuple oublie facilement les tragédies vécues, et beaucoup de capitalistes semblent oublier qu'ils ont été les victimes de confiscations et qu'ils ont tout perdu quand ces types de régime sont venus au pouvoir. La «défense morale du capitalisme» s'impose, comme un système qui les promeut, qui les génère. Tout au contraire, ils agissent à l'encontre du capitalisme, sans comprendre qu'en cela ils jouent avec leur propre existence. Et les communistes de la veille, au bord de l'abîme, profitent de ce vide éthique pour survivre et attendre l'heure de la revanche. Heureusement, ils sont peu nombreux maintenant et leur temps tire à sa fin.

Et que dire des pays qui jouent leur jeu? Les politiques erronées et opposées de nombreux gouvernements portent leur part de culpabilité. Le Canada en est un exemple. Alors qu'il condamne les violations des droits de l'homme à Cuba, il établit des «relations constructives», comme il les appelle, qui permettent à des sociétés, comme la Sherritt, de découvrir et d'exploiter du nickel et des puits de pétrole et qui, pour quelques dollars de plus, se transforment en vils complices de l'exploitation de Cubains sans défense, contrôlés et mal payés par leur régime.

L'Union européenne en fait tout autant. Après avoir puni Castro pendant deux ans pour l'emprisonnement des 75 leaders dissidents les plus renommés, elle reprend le prétendu dialogue avec un sourd qui ne veut pas écouter et elle se montre plus désespérée que Castro lui-même à rétablir les relations après avoir obtenu la libération symbolique de quelques prisonniers politiques et non pas de tous, comme elle l'avait initialement exigée pour qu'elle accorde son aide économique à Cuba.

Les États-Unis qui portent le drapeau de la lutte contre le communisme ont aussi contribué directement ou indirectement au soutien de leur ennemi. La politique de commerce privilégié avec la Chine est en contraste avec la politique d'embargo utilisée contre Cuba. Et nous pouvons nous demander pourquoi cette différence face à des régimes qui se définissent selon la même essence idéologique? Les deux politiques dans leurs formes extrêmes ont donné des résultats funestes, précisément en cela qu'elles sont des politiques extrêmes. Maintenant, les É.-U. sont confrontés aux conséquences face aux capitalistes qui exercent des pressions pour investir à Cuba et face à la croissance dangereuse de la Chine poussée par les capitalistes. La Chine, que les É.-U. ont déclaré comme étant une nation privilégiée pour le développement, se retourne petit à petit contre eux. Avec la bouffée d'oxygène capitaliste que le gouvernement chinois a reçue, il a récemment déclaré qu'il était prêt à redevenir l'empire qu'il fut autrefois, avant d'être littéralement ruiné par la centralisation communiste. Sans doute, la Chine est un «Frankenstein fabriqué aux États-Unis», et la fin de cette histoire, nous la connaissons déjà, nous savons déjà ce que fait le monstre contre son créateur.

Ces régimes se moquent de telles «pressions» contradictoires. Après quelques concessions obligatoires à l'investissement capitaliste, Cuba retourne maintenant à la centralisation inefficace de son économie, en ayant reçu seulement une toute petite bouffée d'oxygène, pour qu'il puisse ensuite continuer de blâmer l'embargo américain pour son désastre inévitable. Il semble que ce soit un style propre aux despotes que de se déclarer ennemis des É.-U. C'est un vieux truc que de culpabiliser et d'attaquer «l'impérialisme américain» pour rallier ceux qui envient la richesse des autres, ceux qui veulent l'arracher au lieu de la produire. Le Venezuela de Chavez en est l'exemple le plus clair, et peut-être que l'Argentine de Kirchner lui emprunte le pas. C'est comme si on se déclarait ennemi de la vache tout en se nourrissant de son lait. Grande ingratitude! C'est comme si on profitait du fruit et de l'ombre de l'arbre alors qu'on lui en triture les racines.

Que peut-on faire face à cette grande hypocrisie? La lutte est dure, encore plus dure quand on lutte contre des ennemis et des traîtres, surtout lorsque les traîtres sont plus nombreux que les ennemis. Et pendant ce temps, les derniers despotes communistes ou non communistes survivent en se moquant de tous, en recevant de quelques «ennemis» ce que d'autres le leur retirent.

Nous savons que les intérêts économiques priment sur les intérêts politiques et que l'échec du communisme tient du fait qu'il a fait le contraire. Nous avons bon espoir que de toute manière, le triomphe continuera d'être le nôtre en raison de l'amour qui se dégage et qui unit les volontés et les cœurs, en raison de la tendance naturelle de l'homme envers la liberté, quand il est confronté à des variantes ou à des formes modernes d'esclavage.

________________________________________________________________________________

EDITORIAL de Nueva Prensa Libre, el periódico trilingüe de Canadá. Volumen III, No. 53
Distribuido en las principales ciudades de Canadá

Visite www.nuevaprensalibre.com para ver números anteriores.

http://www.miscelaneasdecuba.net/web/article.asp?artID=5261

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité