Les enfants envoyés à ''l'Ile de la Jeunesse'' à Cuba étaient soumis à un traitement inhumain
Les enfants envoyés à ''l'Ile de la Jeunesse'' à Cuba étaient soumis à un traitement inhumain
Les Secrets d'Etat de Fidel Castro D'ALAIN AMMAR
Ces enfants suivaient un entraînement militaire et des cours sur la
fabrication d'engins explosifs, a précisé un ancien instructeur
militaire cubain, alors qu'un ex-agent des services secrets admet que
''c'était un réseau international de rapt d'enfants''.
Paraissant
dans un documentaire qui a été projeté durant les rencontres tenues la
semaine dernière aux Etats-Unis par une délégation de ressortissants
marocains originaires des provinces du sud avec des hommes de foi
américains, Dariel Alarcon, également appelé ''Benigno'', qui était
responsable de la formation militaire des guérillas cubaines, avoue
avoir eu à entraîner des enfants sahraouis âgés d'à peine 9 ans.
Dans
son témoignage, Dariel Alarcon qui vit actuellement en exil en
France,rappelle l'arrivée de bateau transportant ''un nombre
incroyable'' d'enfants âgés entre 9 et 15 ans. ''Ces enfants étaient
envoyés à l'Ile de la Jeunesse qui était complètement sous contrôle
militaire et d'où il n'y avait aucune possibilité de fuite'', dit-il,
indiquant qu'il a personnellement envoyé des instructeurs militaires
pour former ces enfants à la guérilla.
''Nous enseignions aux
enfants comment fabriquer des explosifs 'faits maison' avec des
produits comme le sucre, le café, le souffre et la nitroglycérine'',
raconte-t-il, avouant que durant ces cours, où les mesures de sécurité
étaient précaires, plusieurs enfants ont été tués. Leurs corps doivent
se trouver encore sur l'île s'ils n'ont pas été exhumés, affirme-t-il.
Le
DVD-documentaire, intitulé ''Cuba et le front polisario : des
partenaires dans le crime'', cite un autre témoin des kidnappings
d'enfants par le "polisario" et de leur endoctrinement à Cuba,
indiquant qu'on voulait faire d'eux des propagandistes et des espions.
Juan Vives, ex-agent des services secrets cubains, raconte pour sa part
que ces enfants étaient envoyés à des écoles conçues spécialement pour
eux. Le matin, ils travaillaient dans les champs, et les après-midi,
ils suivaient un enseignement politiquement orienté.
''Certains
enfants ne cessaient de pleurer, réclamant leurs parents. C'était
inhumain. Certains enfants arrivaient à un si jeune âge et ne se
rappelaient pas d'où ils venaient. C'est très inhumain'', avoue Juan
Vives qui vient de publier ses mémoires sous le titre ''El Magnifico".
Indiquant
que certains enfants sont restés à Cuba entre 12 et 15 années,
l'ex-agent secret cubain reconnaît que ''c'était un réseau
international de rapt d'enfants''.
Le documentaire, qui indique
qu'actuellement 2000 à 3000 jeunes sahraouis se trouvent toujours à
Cuba et que plusieurs centaines d'enfants continuent d'y être envoyés
chaque année, fait parler d'autres témoins des pratiques du "polisario"
relatives notamment au détournement de l'assistance internationale, y
compris les médicaments, ou encore le traitement inhumain qui était
réservé aux détenus marocains.
Des copies de ce documentaire
ont été distribuées aux dirigeants religieux qui ont pris part aux
rencontres avec la délégation marocaine pour qu'ils les projettent
devant leurs communautés et leur montrent ainsi le vrai visage du
polisario. Durant ces rencontres tenue à Trenton, au New Jersey, a
Sarasota, en Floride et à Jacksonville, également en Floride, les
membres de la délégation marocaine, Saadani Maa Oulainine, Boussoula
Mohammed Ebeya, Bachir Edkhil, Ali Najab et Ali El Jaouhar, ont livré
des témoignages poignants sur les tortures dont ils ont souffert des
mains du "polisario" avec la complicité de l'Algérie.
MAP
Jeudi 30 Mars 2006 - 12:19