Le 'Trenton Times'' stigmatise les enlèvements et tortures pratiqués par le 'polisario'
USA: Le 'Trenton Times'' stigmatise les enlèvements et tortures pratiqués par le 'polisario'
Le
journal, qui déplore "le soutien dont bénéficie le +polisario+ de la
part du régime cubain de Fidel Castro'', relate l'histoire de Ali
Jaouhar, qui a passé 23 ans dans les geôles des séparatistes, et de
Saadani Maa Oulainine, déportée depuis sa tendre enfance au Cuba.
La
publication a indiqué qu'une délégation de ressortissants marocains a
visité la semaine dernière les Etats-Unis pour attirer l'attention de
l'opinion publique américaine sur les affres endurées par les victimes
du ''polisario'' et faire en sorte afin que les autres séquestrés dans
les camp ne subissent le même calvaire.
Le ''Trenton Times''
cite, à ce propos, le révérend Ken Jascko qui dirige une congrégation à
Marlboro, New Jersey, qui regrette qu'''aux Etats Unis, on n'entend
jamais parler de personnes enlevées, séparées de leurs famille et
torturées''. L'homme de foi a souligné que les témoignages
bouleversants de ces ressortissants marocains ont ''élargi ses propres
perspectives'', écrit le journal.
Relatant certaines épreuves subies
par ce groupe de ressortissants marocains, le journal écrit comment Ali
Jaouhar était régulièrement battu et maltraité. Un autre détenu,
aspergé d'essence, a été brûlé vif et un compagnon d'infortune a été
écrasé par un camion parce qu'il était trop épuisé pour travailler,
écrit la publication, citant Ali Jaouhar.
Tout comme Jaouhar,
Saadani Maa Oulainine espère qu'en attirant l'attention de l'opinion
publique aux épreuves qu'elle a endurées, elle pourra sauver la vie des
autres personnes séquestrées dans les camps du "polisario" et que ''les
Etats Unis vont oeuvrer pour leur libération et discréditer, par la
même occasion, un front polisario communiste et corrompu''.
L'auteur
de l'article s'émeut que Saadani, maintenant âgée de 28 ans, ''ne garde
de son enfance que le souvenir d'une famille incarcérée''. Il raconte
également comment ''à l'âge de 10 ans, sa mère, les larmes aux yeux, a
fait ses bagages et lui a menti en lui affirmant qu'elle partait en
colonie de vacances''.
''Maa Oulainine a été séparée de sa mère et
de ses proches pour être envoyée à Cuba où des enfants comme elle sont
forcés de travailler dans les plantations de canne à sucre'', déplore
le journal qui rappelle que son père est décédé en prison.
Ali
Jaouhar a lui aussi perdu sa femme alors qu'il était en détention.
''Les prisonniers recevaient rarement du courrier, mais une fois la
Croix Rouge lui a remis une lettre annonçant la mort de sa femme'',
ajoute la publication.
''Son incarcération lui a coûté sa jeunesse,
le printemps de la vie'' et ''il a raté l'occasion d'élever sa fille
qui était alors âgée de 8 mois quand il a été fait prisonnier'', écrit
le journal.
''Maa Oulainine souligne qu'elle est venue aux Etats
Unies pour crier +Assez!+ et pour réclamer qu'au milieu des débats des
politiciens sur les questions de pouvoir et de leadership, le règlement
de la crise humanitaire et l'allégement de cette tragédie humaine ne
doivent pas être occultés'', conclut le journal.
MAP
Mardi 28 Mars 2006 - 10:20