Libération inattendue de Hector Palacios, un des principaux dissidents cubains
Le mercredi 06 décembre 2006
Libération inattendue de Hector Palacios,
un des principaux dissidents cubains
Associated Press
La
Havane
Hector Palacios, un des plus connus des dissidents cubains arrêtés
en 2003 lors de la dernière vague de répression menée par le régime castriste
contre l'opposition, a été libéré mercredi de manière totalement inattendue, a
annoncé Elizardo Sanchez, vétéran de la lutte pour les droits de l'homme à
Cuba.
Elizardo Sanchez, président de la Commission pour les Droits de
l'homme et la réconciliation nationale, a raconté avoir discuté par téléphone
avec Palacios mercredi matin après sa sortie de prison.
On ne connaissait
pas exactement les raisons avancées pour sa libération, mais il souffrirait de
nombreux problèmes de santé.
Militant des droits de l'homme et artisan du
réseau des bibliothèques indépendantes de l'île, Palacios, âgé de 63 ans, avait
été condamné à 25 ans de prison.
Alors que la planète était tournée vers
la guerre en Irak, le régime castriste avait mené en mars 2003 une importante
opération contre la dissidence, jugeant sommairement dans la foulée 75
opposants, militants des droits de l'homme, journalistes indépendants ou
bibliothécaires, condamnés à des peines de prison allant de six à 28 ans de
prison. Une vague de répression vivement condamnée dans le monde
entier.
L'épouse de Palacios, Gisela Delgado, appartient aux Femmes en
blanc, qui manifestent chaque semaine pour réclamer la libération de leurs maris
et autres proches détenus pour raisons politiques.
Avant Palacios, 14
autres dissidents du groupe initial de 75 ont déjà été libérés pour raisons
médicales. Plusieurs d'entre eux, dont les écrivains Raul Rivero et Manuel
Vazquez Portal, sont depuis partis en exil.
Les 60 qui sont toujours
derrière les barreaux font partie des quelque 300 prisonniers politiques que
compte Cuba, selon la Commission des droits de l'Homme d'Elizardo Sanchez. La
Havane affirme ne détenir aucun prisonnier d'opinion, qualifiant les opposants
de traîtres ou mercenaires des États-Unis.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061206/CPMONDE/61206105/1014/CPMONDE