Raul Castro propose aux Etats Unis de négocier
Raul Castro propose aux Etats Unis de négocier
02/12/2006 16:00
Raul
Castro a offert aux Etats-Unis de "résoudre à la table de négociations"
le
contentieux historique avec Cuba.
Cette déclaration surprenante intervient
alors que Fidel Castro n'a plus été
revu en public depuis le 26 juillet,
veille d'une grave intervention
chirurgicale à la suite d'une hémorragie
intestinale. Opéré en urgence d'une
hémorragie intestinale, Fidel Castro
n'est toujours pas rétabli et a dû
égalemenr renoncer, sur avis de ses
médecins, à paraître mardi au gala
d'ouverture donné en son honneur devant
quelque 1 800 invités étrangers.
L'embargo américain (qualifié un peu
excessivement à Cuba de "bloqueo" ou
blocus) le leitmotiv de sa propagande.
Il ne se passe guère plus de 24
heures sans que la presse ou qu'un
responsable politique n'évoque la
responsabilité de l'embargo pour justifier
les piètres résultats de
l'économie cubaine. Le gouvernement à estimé
récemment que le coût cumulé de
l'embargo depuis son entrée en vigueur en
1961 correspondait à une dépense
supplémentaire de 80 milliards de
dollars.
Depuis le début de la Révolution, l'embargo américain a toujours
été le
principal argument du régime de Castro, et de ses partisans, pour
justifier
son économie de pénurie et sa quasi faillite financière. Cette
position
est-elle encore crédible alors que Cuba commerce librement avec
plus de 120
pays dans le monde, et a reçu en 2004 quelque 2 millions de
touristes (dont
170 000 cubano-américains et près de 60 000 citoyens
américains) ?
On sait aussi que la population cubaine survit
principalement grâce aux «
remesas », ces transferts d'argent en provenance
de la communauté exilée,
qui représentent près d'un milliard de dollars par
an. Depuis 2001, date du
premier assouplissement de l'embargo permettant à
Cuba d'importer des
produits alimentaires et des médicaments en provenance
des Etats Unis, Cuba
est devenu un très bon client des entreprises
américaines : en 2004, les
Etats-Unis sont le premier fournisseur de Cuba
pour les importations
agroalimentaires pour un montant de 400 millions de
dollars.
En réalité cette mesure anachronique, et sans doute contre
productive tant
elle sert les intérêts de Castro, est davantage une
disposition de politique
interne, qu'un outil destiné à déstabiliser le
dictateur. L'embargo est un
gage donné au million d'électeurs
cubano-américains de Floride qui a
toujours condamné tout assouplissement
des sanctions contre Cuba. La famille
Bush leur doit beaucoup : ils ont
assuré l'élection de Jeb Bush, (le frère
de Georges Bush) au poste de
gouverneur de Floride et joué un rôle décisif
pour l'élection et la
réélection, de George Bush.