Brève parade militaire à Santiago de Cuba, en l'absence de Raul Castro
Le jeudi 30 novembre 2006
Brève parade militaire à Santiago de Cuba, en
l'absence de Raul Castro
Agence France-Presse
La Havane
Environ 200
000 personnes ont assisté jeudi à Santiago de Cuba (sud) à une petite parade
militaire et à une cérémonie organisée en hommage aux 80 ans de Fidel Castro et
en l'absence de son frère Raul.
La cérémonie était présidée par trois
proches du chef de l'État, les «commandants» (titre honorifique de l'armée
cubaine) Ramiro Valdes, Guillermo Garcia et Juan Almeida, ce dernier membre du
Bureau politique du Parti communiste, selon les images diffusées en direct en
circuit fermé au Centre de presse international du ministère cubain des
Relations extérieures.
Un millier de soldats des trois armes, debout au
garde-à-vous, ont été passés en revue par le chef de la garnison locale, le
général Dimitrio Montseny Villa, devant la foule massée sur l'immense place de
la Révolution de la capitale méridionale cubaine.
En uniforme de général,
Ramiro Valdes, un des compagnons de la première heure de Fidel Castro, a
prononcé un discours d'une quinzaine de minutes, saluant les forces armées,
«pilier historique» de la révolution cubaine, devant la foule mobilisée depuis
03H00 du matin qui agitait des petits drapeaux.
Raul Castro, ministre de
la Défense et numéro deux du régime, chargé de l'intérim depuis l'opération de
son frère Fidel, n'avait pas fait le déplacement dans cette ville considérée
comme son fief.
Il est en revanche attendu samedi à La Havane, où un
imposant défilé militaire est prévu, dans l'incertitude sur la participation du
chef de l'État, qui attaque son cinquième mois de convalescence après une grave
opération chirurgicale le 27 juillet à la suite d'une hémorragie
intestinale.
Fidel Castro n'est pas apparu mardi à La Havane au gala
d'inauguration des célébrations pour ses 80 ans.
La cérémonie à Santiago
célébrait également le 50è anniversaire du débarquement à Cuba du dirigeant
révolutionnaire à bord du yacht Granma, à la tête d'une poignée de guérilleros
venus du Mexique pour déclencher la guérilla qui les a menés à la victoire de
1959.
Deux jours auparavant, le 30 novembre 1956, un groupe d'insurgés
«fidélistes», menés par Frank Pais, avaient lancé à Santiago une série d'actions
de commando contre la police et l'armée pour appuyer le débarquement, mais
l'opération avait échoué en raison du retard pris par le Granma pendant la
traversée du Golfe du Mexique.
Frank Pais, considéré comme un héros
national, avait été abattu par la police du régime de Fulgencio Batista huit
mois plus tard, en juillet 1957.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061130/CPMONDE/611301203/1030/CPMONDE