Une journée contre la censure sur Internet
Une journée contre la censure sur Internet
07/11/2006 04:00
Reporters sans frontières lance mardi une opération «24 heures contre
la censure sur Internet». Il s'agit d'appeler les internautes à se mobiliser
alors que plus de 60 cyberdissidents sont emprisonnés dans le monde pour avoir
tenté de s'exprimer en ligne.
Plus de 60 cyberdissidents sont actuellement
emprisonnés dans le monde pour avoir tenté de s'exprimer sur Internet. Ce qui
semble simple à tout un chacun dans la plupart des pays du monde est interdit
dans 13 Etats. En Chine, en Tunisie, en Egypte, donner son avis sur un blog ou
sur un site peut conduire en prison.
Pour refuser la censure et
sensibiliser le plus grand nombre à cette situation, Reporters sans frontières
lance, pour la première fois, une grande opération : 24 heures contre la censure
sur Internet. Le grand public, les Internautes, les blogueurs, les journalistes,
les étudiants sont invités à dénoncer la censure d'un simple clic.
A
propos de Cuba, RSF a rappelé récemment que "Avec moins de deux internautes pour
100 habitants, Cuba figure parmi les pays les plus en retard en matière
d'Internet. Il est de loin le plus mal loti d'Amérique latine - le Costa Rica
fait 13 fois mieux - et se situe au niveau de l'Ouganda ou du Sri Lanka. Sur une
île qui se targue d'avoir l'un des niveaux d'éducation les plus élevés de la
planète, ce constat a de quoi surprendre."
L'enquête menée par Reporters
sans frontières révèle que le gouvernement cubain utilise plusieurs leviers pour
s'assurer que ce média n'est pas utilisé de manière "contre-révolutionnaire".
Tout d'abord, il a peu ou prou interdit les connexions privées au
Réseau.
Pour surfer ou consulter leurs e-mails, les Cubains doivent donc
obligatoirement passer par des points d'accès publics (cybercafés, universités,
"clubs informatiques pour la jeunesse", etc), où il est plus facile de
surveiller leur activité. Ensuite, la police cubaine a installé, sur tous les
ordinateurs des cybercafés et des grands hôtels, des logiciels qui déclenchent
un message d'alerte lorsque des mots-clés "subversifs" sont repérés.
Le
régime s'assure par ailleurs que les opposants politiques et les journalistes
indépendants n'accèdent pas à Internet. Pour ces derniers, communiquer avec
l'étranger est un véritable chemin de croix. Enfin, le gouvernement mise sur
l'autocensure. A Cuba, on peut être condamné à vingt ans de prison pour quelques
articles "contre-révolutionnaires" publiés sur des sites étrangers et à cinq ans
simplement pour s'être connecté au Net de manière illégale. Peu d'internautes
osent défier la censure de l'Etat et prendre un tel risque."
http://www.cubantrip.com/actu/detail_news.php?recordID=330