La hausse des cours du pétrole relance l'exploration à Cuba
La hausse des cours du pétrole relance l'exploration à Cuba
Le 15-05-2006 à 12:22
Fidel
Castro a annoncé récemment que 36 nouveaux puits de pétrole étaient en
cours de forage à Cuba, en plus de 11 puits en phase exploratoire et
deux en phase d'exploitation.
Cuba a lancé la semaine dernière
l'exploitation d'un puits (72 000 tonnes par an) foré par le canadien
Sherrit Oil and Gas International et l'entreprise d'État Cuba Petroleo
et approuvé un accord entre la firme indienne Ongc Videsh, la
norvégienne Norsk Hydro et l'espagnol Repsol YPF pour prospecter les
eaux cubaines du golfe du Mexique.
Ces annonces ont poussé des responsables du secteur pétrolier
américain et des parlementaires à faire pression sur leur gouvernement
pour assouplir l'embargo envers Cuba, réclamant que des firmes
américaines soient autorisées à exploiter les gisements du détroit de
Floride et à participer à l'exploration des côtes cubaines.
« L’opinion publique américaine serait surprise et étonnée si
elle savait, alors que le pays souffre d’une profonde crise
énergétique, que des pays comme la Chine, l’Inde, le Canada, l’Espagne
et la Norvège font des explorations à seulement 50 milles nautiques de
nos côtes », a affirmé le sénateur républicain Larry Craig (Idaho,
nord-ouest).
« Il doit y avoir une raison convaincante pour que des
entreprises étasuniennes ne puissent pas explorer des ressources
énergétiques aussi près de chez nous et je ne suis pas sûr qu’un
embargo de 45 ans, qui a échoué, mérite d’être mentionné comme une
raison convaincante », a ajouté le représentant Jeff Flake (Arizona).
Le projet de loi « permettrait aux entreprises américaines
d’effectuer toute transaction nécessaire, de voyager pour raison
d’affaires et de se passer d’une autorisation du gouvernement étasunien
pour l’obtenir », comme l’exige actuellement la loi nord-américaine.
Craig a mentionné aussi les problèmes environnementaux dans le
détroit de la Floride, qui interdisent de faire des recherches
pétrolières sur les côtes de cette péninsule pour leur importance
touristique. Une récente initiative dans la Chambre cherche à éviter
ces interdictions, en mentionnant les prospections réalisées dans l’île
par des compagnies comme l’espagnole Repsol et la canadienne Sherrit,
malgré les menaces de la loi Helms-Burton.
Les eaux du Golfe du Mexique ont été divisées en zones
d’exclusion économique entre les Etats-Unis, le Mexique et Cuba lors
d’un accord signé lors de l’administration de Jimmy carter en 1977.
Depuis 1999, quand Cuba a fait un appel d’offres concernant 59
blocs marins dans cette zone, plusieurs compagnies étrangères sont
venues chercher du pétrole dans ses eaux territoriales en collaboration
avec l’entreprise d’Etat Cupet.
http://www.cubantrip.com/actu/news_suite.php?id_news=268