Selon CubaArchive.org, le castrisme aurait fait 9.240 victimes à Cuba.
Selon CubaArchive.org, le castrisme aurait fait 9.240
victimes à Cuba.
Le 01-03-2006 à 22:43
Fidel Castro, le despote qui est resté
le plus longtemps au pouvoir au monde, serait directement responsable de la mort
de près de 9240 Cubains, et de 77.000 autres morts noyés en tentant de fuir
Cuba.
Comme la majorité des dictateurs, Fidel Castro est un menteur
effronté, spécialement quand il parle de son régime. C'est ainsi qu'il a
imprudement déclaré en avril 2001 dans une conférence internationale réunie à La
Havane :
"Dans notre pays il n'y a jamais eu d'escadron de la
mort, aucun disparu, aucun meurtre politique, aucune victime de tortures. On
peut voyager à Cuba, demander aux gens, de chercher seulement une preuve,
essayer de trouver un seul cas où le gouvernement révolutionnaire a ordonné ou a
toléré une action semblable. Et s'ils le trouvent, alors jamais plus je ne
parlerai à nouveau en public ".
Mais le défi de Fidel Castro-- "Qu'ils
essayent de trouver un seul cas" -- ne va pas rester sans réponse. Le projet
Cuba Archive (http://www.CubaArchive.org) travaille pour documenter le coût en
vies humaines, de plus de cinq décennies de dictatures cubaines. Le personnel
minuscule des archives, qui a son siège dans le New Jersey, s'est imposé la
tâche monumentale d'identifier chaque homme, femme et enfant tués par les
dirigeants de Cuba depuis le 10 mars 1952, le jour où Batista a renversé le
dernier président de l'île élu démocratiquement. Méticuleusement,
impartialement, les chercheurs de CubaArchive réunissent les preuves que Fidel
Castro dit ne pas exister-- victime par victime.
Les victimes de la
révolution sont tombées face à un peloton d'exécution, ont été frappées à mort
par les matons de Castro; elles sont mortes pour avoir résisté au communisme sur
leur terre ou quand on les a envoyé combattre pour le communisme à l'étranger.
Entre les mains des gardiens de prison de Castro, certains ont été poussés au
suicide; beaucoup ont disparu.
C'est aussi une tâche lente et
laborieuse. Chaque décès qui entre dans les archives doit être confirmé au moins
par deux sources indépendantes et être documenté, dans la mesure du possible,
avec des photographies, le témoignage de témoins oculaires et les mémoires des
survivants. "Nous ne voulons pas simplement annoter des noms et des chiffres",
dit María Werlau, presidente de Cuba Archive. "Nous voulons raconter chaque
histoire. Nous voulons que le monde connaisse l'ampleur de la tragédie cubaine
".
Jusqu'à présent, les archives ont enregistré les décès de 9.240
victimes du régime de Castro. Qui étaient ils ?
La soeur Aída Rosa Pérez,
envoyée en prison comme "ennemi de la révolution" est morte d'un arrêt cardiaque
causé par la torture et les travaux forcés. Estanislao González Quintana, qui
est mort tandis qu'il était sous garde policière, quatre jours après avoir été
arrêté pour "activité économique illégale" ; son cadavre montrait des hématomes
visibles et une profonde plaie sur le front. Les trois frères García-Marín
Thompson, qui ont cherché asile dans la nonciature du Vatican à La Havane, puis
être capturés par des troupes du ministère de l'Intérieur et exécutés après un
jugement sommaire. Madame Alberto Lazo Pastrana, qui est morte avec ses trois
fils quand le bateau dans lequel ils essayaient d'abandonner Cuba a été coulé
par l'armée cubaine. Carlos Alberto Costa, américain de 29 ans, abatu par un
avion de chasse à réaction cubain alors qu'il participait à une mission de
recherche et de sauvetage au dessus des eaux internationales. Et 9.230
autres.
María C. Werlau et le directeur de recherches des archives,
Armando Lago, économiste, qui a passé des années analysant les coûts de la
révolution cubaine, anticipe que le nombre total de mort sera beaucoup plus
grand. Jusqu'à 77.000 Cubains peuvent avoir perdu la vie en tentant de
s'échapper de l'île.
María C. Werlau, qui a vécu au Chili pendant la
dictature de Pinochet, a personnellement vu comment la conscience internationale
des atrocités en matière de droits de l'homme a aidé le Chili à reconstituer sa
démocratie. "Le régime de Castroi a exécuté a davantage de gens durant seulement
ses trois premières années, que le régime de Pinochet a fait de tués ou
"disparus "durant toutes ses 17 années de pouvoir" précise Werlau. "Mais les
victimes de Castro qui sont souvent plus -- et qu'incluent non seulement des
adversaires politiques mais aussi des familles complètes assassinées pour avoir
essayé de s'enfuir -- sont encore inconnues, ignorées ou oubliées."
"Simplement, nous devions faire quelque chose autour de
cela".