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(Pas le) Centre Ernesto Che Guevara
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2 mars 2006

Le printemps des poètes cubains

Le printemps des poètes cubains
                  
Le 28-02-2006 à 15:52
                                            
                  Parmi les condamnés de la vague de répression de mars 2003 à Cuba il y avait des auteurs et des journalistes indépendants. Il y avait aussi des poètes.

Le printemps de 2003 restera dans l'histoire de Cuba comme une des journées les plus noires qu'a vécues l'île, où la répression d'un régime totalitaire, moribond et désuet, s'est déchaînée contre des civils innocents, précisément contre 75 activistes pacifiques des droits de l'homme et journalistes indépendants.

Sans doute Fidel Castro n'avait-il pas prévu qu'il provoquerait ainsi un vaste mouvement de consternation et de solidarité dans le monde entier, alors que les 75 victimes du totalitarisme castriste ont été jugées en quelques jours et expéditivement condamnées jusqu'à 28 années de prison.

Parmi les condamnés il y avait des auteurs et des journalistes indépendants. Il y avait aussi des poètes. Les années de détention, derrière des murs sordides, isolés de leurs famille, où ils ont survécu (et survivent encore pour la majorité d'entre eux ) humiliés, mal nourris et malades, loin d'ôter le courage à ces hommes, ont encouragé beaucoup d'entre eux à faire des incursions dans le domaine de la poésie.

Arrivent ainsi, pour la première fois, les vers de sept de ces hommes extraordinaires traduit en italien sous le titre "Versi tra le sbarre"

Des sept poètes réunis dans ce livre, trois sont encore en prison : Ricardo González Alfonso, Omar Moisés Ruiz Hernández et Regis Églises Ramirez. Un a été libéré avec une licence extrapenale, mais le gouvernement de La Havane lui refuse un visa pour émigrer aux États-Unis : Jorge Olivera Castillo. Il peut donc retourner en prison à tout moment, sans jugement.

Deux autres, Manuel Vázquez Portal et Raúl Rivero, ont pu sortir de l'île, en grande partie grâce à la pression internationale Manuel Vázquez Portal vit aujourd'hui à Miami avec son épouse et son fils et est un journaliste actif du site internet de nouvelles Cubanet.
Raúl Rivero, vit en Espagne avec sa femme Blanca et sa mère, où travaille pour le journal "el mundo", et il maintient une activité fébrile comme porte-parole de tous ceux qui sont restés captifs du régime. Un autre poète, Mario Enrique mayo Hernández, a été aussi libéré avec licence extrapenale, un définition qui dans le jargon carcéral cubain signifie que la condamnation n'a pas été annulée et que le condamné peut retourner en prison, sans jugement, si il est engagé dans des activités « subversives » .

Récemment j'ai entendu Raúl Rivero dire que pour un prisonnier rien ne compense plus la souffrance, l'isolement et la vexation qui de se savoir approuvé et jamais oublié par les hommes libres. C'est pourquoi, chaque fois qu'un lecteur parcoure seulement un vers de ces poètes emprisonnés, chaque fois qu'il le partage avec un ami, chaque fois qu'il parle de lui, non seulement il offrira, généreusement, un peu de son oxygène à ceux qui restent dans les prisons politiques cubaines, mais il fait passer un peu de lumière et d'espoir pour tout un peuple captif.

Olivier Languepin avec William Navarrete.

http://www.cubantrip.com/actu/news_suite.php?id_news=239

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