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13 novembre 2009

Fidel Castro obamaniaque

Fidel Castro obamaniaque
vendredi 13 nov, 13 h 05
Par Paul Haven, The Associated Press

LA HAVANE - Que ceux qu'Obama obsède se rassurent: ils ne sont pas seuls. A Cuba, bien que retiré des affaires publiques, un autre obamaniaque sévit ces temps-ci: l'aîné des frères Castro consacre une grande partie de ses "Réflexions du camarade Fidel" au jeune et vigoureux nouveau président des Etats-Unis, apparemment séduit par celui qui a succédé à ce George W. Bush qu'il qualifiait en son temps d'alcoolique génocidaire...

Depuis qu'il a remis à son frère cadet les clés de la présidence cubaine en février 2008, l'ex-Lider Maximo, aujourd'hui âgé de 83 ans, s'exprime régulièrement via des essais publiés par les organes du parti communiste et lus sur les ondes de la radio-télévision d'Etat.

Rare sont les semaines où l'ancien maître de La Havane ne fait pas mention de sa nouvelle icône. Pas plus tard que jeudi dernier, il y faisait référence dans une tribune politico-philosophique d'une page entière consacrée à la tournée asiatique du chef de la Maison Blanche et à ses chances de réélection.

Le mois dernier, Castro s'était ouvertement réjoui de l'attribution du prix Nobel de la paix au premier président noir des Etats-Unis. En septembre déjà, il qualifiait de courageuses les initiatives d'Obama sur le réchauffement climatique.

"C'est vraiment une obsession", analyse Ann Louis Bardach, spécialiste de Cuba et auteure du récent livre "Without Fidel: A Death Foretold in Miami, Havana and Washington" (Sans Fidel: une mort annoncée à Miami, La Havane et Washington)

D'après elle, Fidel Castro a avoué avoir suivi avidement la retransmission télévisée de la cérémonie d'investiture d'Obama en janvier dernier. Il a même confié à la présidente argentine Cristina Fernandez, de passage à La Havane, que cet événement l'avait rempli de joie.

"Il l'apprécie beaucoup", commente Mme Bardach. "Il voit en lui un politique plein de charisme et brillant stratège, et il admire ça. Comme lui, Obama est un type venu de nulle part et qui ne faisait pas partie de l'establishment."

Ce n'est pas la première fois que Castro commente les actions de présidents des Etats-Unis, lui qui en a connu dix depuis son accession au pouvoir, sous Dwight Eisenhower... Mais en moins d'un an de suivi quasi constant de l'agenda d'Obama, il s'est fendu à son endroit de qualificatifs particulièrement rares de sa part pour qualifier un occupant de la Maison Blanche: "intelligent", "sincère", "courageux", "honnête" et "bien intentionné".

Il a aussi salué son éthique professionnelle, souligné la valeur historique de son élection et averti qu'il pourrait être assassiné.

"J'ai vraiment horreur de critiquer Obama": ainsi s'ouvrait la tribune de Castro publiée jeudi. "Et je me rends compte que ce boulot, aux Etats-Unis, est un gigantesque casse-tête."

L'ancien président cubain, connu en son temps pour son endurance, se dit impressionné par l'étendue du programme d'Obama en Asie, un voyage qui le conduira successivement au Japon, à Singapour, en Chine et en Corée du Sud, pendant neuf jours. "Peut-être qu'aucun autre président américain ne serait capable de tenir un calendrier aussi intense."

Castro ne peut toutefois s'empêcher d'accuser Obama d'être l'héritier de ce qu'il considère être la tradition américaine d'intimidation et de ruse. Il lui reproche notamment de maintenir une base américaine à Guantanamo, d'avoir conclu un pacte avec la Colombie offrant aux troupes américaines un accès privilégié à sept bases militaires du pays, et surtout de ne pas vouloir lever l'embargo commercial américain en vigueur depuis 47 ans contre Cuba.

Aux yeux de Castro, Obama n'est donc pas parfait, mais reste bien mieux que ses rivaux républicains, ce qui devrait le priver d'un long règne au sommet de "l'empire"...

"Bientôt, l'ultra-droite américaine tentera de limiter à quatre ans son mandat", écrivait Castro jeudi en pensant à 2012. "Un Nixon, un Bush ou quelqu'un comme Cheney sera le nouveau président, et alors on comprendra le pourquoi de ces bases injustifiables qui menacent les peuples d'Amérique du Sud."

Fidel Castro obamaniaque - Yahoo! Actualités
http://qc.news.yahoo.com/s/capress/091113/monde/20091113_cuba_castro_obama_obsess_1

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