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19 septembre 2007

Le Costa Rica au secours d'un journaliste cubain

Le Costa Rica au secours d'un journaliste cubain      
19/09/2007 03:03

Le Costa Rica a officiellement offert l'asile humanitaire à un journaliste emprisonné à Cuba depuis 2003.

Même si cette initiative à très peu de chances d'aboutir, elle a une portée symbolique importante. Si un "petit" pays comme le Costa Rica le courage d'affronter les bourreaux de La Havane, qui condamnent impunément des journalistes à 20 ans de prison pour délit d'opinion, que dire du silence des "grandes" démocraties ?

Si seulement la moitié des pays de l'Union européenne adoptaient la position du Costa Rica en offrant l'asile aux journalistes cubains, jetés en prison après une parodie de procès, quelle pourrait être la réaction de Cuba ?

Le 16 septembre 2007, le consul du Costa Rica à La Havane, José Maria Penabad, a officiellement transmis au ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Pérez Roque, une demande d'autorisation de sortie du pays en faveur de Normando Hernández González pour raisons humanitaires. L'état de santé du journaliste, emprisonné depuis le "printemps noir" de mars 2003, n'a cessé d'empirer au fil de sa détention. Reporters sans frontières soutient la démarche des autorités costariciennes.

"L'impératif humanitaire concerne évidemment tous les prisonniers de conscience, en particulier les vingt journalistes toujours détenus depuis mars 2003, soumis à de très sévères conditions de détention. Nous saluons les efforts engagés par les autorités du Costa Rica pour accueillir Normando Hernández González sur leur territoire et lui prodiguer des soins adaptés à son état, devenu alarmant. Nous espérons vivement que le ministère cubain des Affaires étrangères accédera à la demande du consul costaricien, dont le gouvernement a déjà accordé un visa à l'intéressé. Nous espérons que d'autres chancelleries appuieront cette initiative et en prendront de similaires en faveur des autres journalistes emprisonnés", a déclaré Reporters sans frontières.

Le 14 septembre 2007, la Direction générale des migrations du Costa Rica a notifié au consul de ce pays à La Havane, José Maria Penabad, l'octroi d'un visa à Normando Hernández González à titre humanitaire. Cette formalité a été réglée à la demande du député José Manuel Echandi, qui a engagé depuis plusieurs mois des démarches pour faire venir le journaliste emprisonné, gravement malade, à San José. Le 16 septembre, José Maria Penabad a officiellement transmis cette demande d'asile humanitaire au ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Pérez Roque.

Directeur de l'agence indépendante Colegio de Periodistas Independientes de Camagüey (CPIC), Normando Hernández González a été arrêté, le 24 mars 2003, avec vingt-six autres journalistes, lors de la dernière grande vague répressive contre la dissidence. Accusé arbitrairement d'"espionnage" et d'"atteinte à la sûreté de l'État", il a écopé d'une peine de vingt-cinq ans de prison. Transféré depuis le 10 septembre 2006 à la prison de haute sécurité Kilo 7 de Camagüey, le journaliste, atteint de tuberculose, a entamé une grève de la faim en mars 2007 pour protester contre ses conditions de détention (mauvais traitements, privation de sorties et de visites, alimentation inadaptée...). Il a été admis dans la matinée du 14 septembre dernier à l'hôpital Carlos J. Finlay de La Havane.

Correspondant de Reporters sans frontières et directeur de la revue De Cuba, Ricardo González Alfonso, et son collègue indépendant Julio César Gálvez Rodríguez ont été admis le même jour à l'hôpital militaire de la prison du Combinado del Este de La Havane où ils sont incarcérés. Les deux journalistes ont également été arrêtés lors du "printemps noir" de mars 2003, le premier purgeant une peine de vingt ans de prison et le second une peine de quinze ans. Déjà hospitalisé, Ricardo González Alfonso souffre notamment d'hypertension artérielle. Julio César Gálvez Rodríguez présente de graves troubles respiratoires développés durant sa détention.
Deuxième prison du monde pour les journalistes après la Chine, Cuba compte 24 détenus, dont trois depuis l'accession au pouvoir de Raúl Castro, le 31 juillet 2006. Les vingt incarcérés depuis le "printemps noir" ont été condamnés à des peines allant de quatorze à vingt-sept ans de prison.

http://www.cubantrip.com/pagenews/19/09/2007/417/

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