D'anciens cadres et prisonniers du «polisario» relatent les souffrances des séquestrés dans les camps de Tindouf

03 Septembre 2006, 13h12 GMT
D'anciens cadres et prisonniers du «polisario» relatent les souffrances des séquestrés dans les camps de Tindouf

01.09.2006 | 16h50

La chaîne satellitaire "Al Arabia" a diffusé, jeudi soir, des témoignages accablants d'anciens cadres et prisonniers du "polisario" relatant les conditions inhumaines et les souffrances qu'endurent les séquestrés sahraouis dans les camps de Tindouf, en Algérie.

Dans une émission, intitulée "Mouhima Khassa" (mission spéciale), la chaîne a donné la parole à Mohamed El Hassan, l'un des chioukh des tribus sahraouies, Tahar Al Oud, ancien membre du "polisario" et Mohamed Bahi, journaliste et ancien prisonnier dans les geôles des séparatistes.

Les témoignages ont stigmatisé les drames inhumains qu'engendrent les opérations d'enlèvement et de torture, les souffrances dans les geôles des séparatistes, ainsi que les déportations des familles et proches des séquestrés sahraouis dans les camps de Tindouf. Ils ont de même dénoncé la propagande mensongère, orchestrée par l'Algérie au profit du "polisario", pour induire en erreur le plus grand nombre de chioukh de tribus sahraouies en les incitant à regagner l'Algérie.

Tahar El Oud a, de son côté, relaté le calvaire qu'il a enduré dans les camps de la honte et affirmé avoir suivi à Cuba un programme d'entraînement et d'endoctrinement aux plans professionnel et psychologique au point même d'oublier ses parents et de n'avoir plus aucune pitié pour autrui.
Il a, en outre, indiqué avoir passé une dizaine d'années à Cuba où il a lui-même dispensé des programmes d'endoctrinement incitant à la haine du Maroc et des Etats-Unis d'Amérique et au rejet de la famille et de la société.

Mohamed Bahi a, pour sa part, affirmé avoir été séquestré pendant 10 ans (1986 - 1996) dans les geôles des séparatistes, ajoutant que le "polisario" avait à maintes reprises rassemblé les enfants sahraouis vivant dans les camps de "Lahmada", sur les frontières entre l'Algérie et la Mauritanie, pour les déporter ensuite vers Cuba et les soumettre à un endoctrinement communiste et à des entraînements militaires.

http://www.lematin.ma/journal/Article.asp?id=natio&ida=64697