La politique canadienne envers Cuba ne devrait pas changer
Le mardi 01 août 2006
La politique
canadienne envers Cuba ne devrait pas changer
Presse
Canadienne
Ottawa
La politique canadienne envers Cuba ne devrait
probablement pas changer avec le gouvernement de Stephen Harper, malgré les
doutes entourant la santé de Fidel Castro.
Lundi, le secrétaire de M.
Castro a lu un communiqué du «lider maximo», âgé de 79 ans, dans lequel il
annonce qu'il cède temporairement ses pouvoirs à son frère Raul en raison de
problèmes de santé.
Mais malgré les différences idéologiques entre M.
Harper et le régime communiste cubain, il serait risqué de modifier les
relations diplomatiques que le Canada entretient avec Cuba depuis des années
pour mieux les aligner sur les États-Unis, a dit Hal Klepak, un spécialiste de
Cuba qui enseigne au Collège militaire royal de Kingston, en Ontario.
«M.
Harper n'en retirerait rien, a déclaré mardi M. Klepak, depuis La Havane.
L'ex-premier ministre Lester B. Pearson était disposé à plaire aux Américains au
sujet de Cuba mais il n'a rien cédé. Le gouvernement Mulroney a eu la même idée
et a renoncé devant l'opposition de l'opinion publique.»
Bien que les
États-Unis aient rompu les relations diplomatiques avec La Havane, en 1961, le
Canada ne leur a pas emboîté le pas.
Selon M. Klepak, les Canadiens ne
sont pas d'accord avec les manières dictatoriales du gouvernement de Fidel Catro
mais ils croient que le pays devrait avoir l'indépendance de choisir sa
destinée.
La moitié des 600 000 touristes canadiens qui vont chaque année
à Cuba sont originaires du Québec, une province où les conservateurs espèrent
faire des gains, a relevé le spécialiste.
John Kirk, professeur à
l'université Dalhousie, à Halifax, estime aussi que le Canada n'a pas intérêt à
modifier sa position face à Cuba. Selon lui, il s'agit d'un exemple utile de
l'indépendance des politiques canadiennes face aux États-Unis.
http://www.cyberpresse.ca/article/20060801/CPACTUALITES/60801175/1025/FRONTPAGE