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9 juin 2006

Cuba le pays «le plus sûr au monde» selon Fidel Castro

Cuba le pays «le plus sûr au monde» selon Fidel Castro
Le 09-06-2006 à 09:13
 
A l'occasion d'une cérémonie organisée pour les 45 ans du ministère cubain de l'Intérieur, Fidel Castro a rendu hommage pendant quatre heures à la police cubaine

Le chef de l'État s'exprimait lors d'une cérémonie pour les 45 ans du ministère cubain de l'Intérieur, organisée au théâtre Karl Marx de la capitale en l'absence de la presse étrangère.

«Cuba est le pays le plus sûr du monde et nos combattants du ministère de l'Intérieur peuvent être considérés également comme les plus sains et les plus honnêtes. Ce n'est pas par hasard que le peuple cubain jouit d'une tranquillité bien supérieure à celle des autres citoyens n'importe où sur la planète», a déclaré Fidel Castro, cité par le quotidien Juventud Rebelde.

Le président cubain Fidel Castro a reproché à l'industrie touristique d'avoir provoqué le retour à Cuba de divers maux, tels que la drogue et, sans la nommer, la prostitution, tout en assurant que l'île restait le pays «le plus sûr du monde», a rapporté jeudi la presse officielle.

Fidèles aux principes les plus éthiques, les membres du MININT travaillent pour que le peuple vive en paix, protégeant des vies et des biens sur la base du respect des normes et des lois établies et jamais avec l’emploi de la force, de la torture ou de la terreur, a ajouté Fidel Castro.

Il a donné comme exemple que la police cubaine, en s’appuyant sur ces principes, «est la plus décente et honorable au monde dans sa tâche de veiller sur la sécurité publique et l’ordre interne, quelque chose que le système capitaliste ne peut résoudre».

À ce sujet, Fidel a expliqué que la prolifération de maux comme le trafic et la consommation de drogue, le tourisme sexuel et la corruption rendent impossible de maintenir dans d’autres pays la tranquillité dont jouissent les Cubains.

«Alors qu'avant on ne parlait même pas de drogue à Cuba, il n'existait pas tous ces délits qu'a apportés l'industrie touristique dans le pays, et nous n'avions pas à affronter autant d'illégalités que celles qui ont proliféré, ces dernières années surtout», a déclaré Fidel Castro.

Mais «malgré les déficiences que nous avons encore, nous pouvons nous sentir fiers de vivre dans une des sociétés les plus organisées et les plus cultivées du monde», a-t-il ajouté, estimant que «le capitalisme ne résoudra jamais les problèmes d'ordre public».

La puissante police cubaine, formée à l'école des ex-pays communistes européens, s'appuie en outre sur un réseau de citoyens dans les «comités de défense de la révolution» (CDR), qui quadrillent chaque paté de maisons et assurent le contrôle social de la population.

Aucune statistique officielle connue ne permet de donner une idée de la délinquance à Cuba, et la presse officielle maintient un silence strict sur le sujet.

Il en est de même pour le nombre de personnes emprisonnées à Cuba, régulièrement estimé entre 100 et 150.000. Le régime castriste s'est doté en 45 ans d'un véritable "goulag tropical", avec plus de 100.000 détenus aujourd'hui contre moins de 4.000 avant son arrivée au pouvoir.

Président de la Commission cubaine pour les droits de l'homme et la réconciliation nationale (CCDHRN, interdite), Elizardo Sanchez Santa Cruz, lui-même ancien prisonnier politique, a déjà à plusieurs reprises souligné "l'hypertrophie du système carcéral" cubain, passé de 14 prisons en 1958 à plus de 200 aujourd'hui.

Les affirmations de M.Sanchez n'ont jamais été publiquement démenties par le gouvernement cubain. L'unique visite de la Croix-rouge internationale dans les prisons cubaines remonte à 1988. Elle a donné lieu à un rapport qui a mécontenté les autorités et est resté "très confidentiel", selon M. Sanchez.

"La torture physique n'est pas la règle à Cuba", selon lui, mais "la torture psychologique est régulièrement pratiquée", sous forme d'isolement du prisonnier dans des cellules minuscules, surchauffées, mal aérées, sans eau courante, et accompagnée parfois de privation de sommeil pour l'obtention d'aveux.

De très nombreux témoignages ont permis d'établir que la torture a été pratiquée massivement à Cuba, et continue de l'être. Selon l'organisation CubaArchive.org, le castrisme aurait fait 9.240 victimes à Cuba.

María C. Werlau et le directeur de recherches de cette organisation, Armando Lago, économiste, estiment que jusqu'à 77.000 Cubains peuvent avoir perdu la vie en tentant de s'échapper de l'île.

María C. Werlau, qui a vécu au Chili pendant la dictature de Pinochet, a personnellement vu comment la conscience internationale des atrocités en matière de droits de l'homme a aidé le Chili à reconstituer sa démocratie. "Le régime de Castro a exécuté davantage de gens durant seulement ses trois premières années, que le régime de Pinochet a fait de tués ou "disparus" durant toutes ses 17 années de pouvoir" précise Werlau.

"Mais les victimes de Castro qui sont souvent plus nombreuses-- et qu'incluent non seulement des adversaires politiques mais aussi des familles complètes assassinées pour avoir essayé de s'enfuir -- sont encore inconnues, ignorées ou oubliées."

 

http://www.cubantrip.com/actu/news_suite.php?id_news=281

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