2 tonnes de cocaïne saisies sur un navire en provenance de Cuba
2 tonnes de cocaïne saisies sur un navire en
provenance de Cuba
Le 23-03-2006 à 08:57
La Marine Nationale française a
arraisonné au large des côtes africaines, un cargo battant pavillon panaméen, le
"Master Endeavour", parti de Cuba avec à son bord 1,8 tonne de
cocaïne.
Le navire, parti du Cuba officiellement avec une cargaison de
marbre destinée à la Guinée-Bissau, avait été intercepté, dans les eaux
internationales par un commando de 19 hommes de la Marine Nationale, selon le
parquet.
Les 14 personnes à son bord, onze philippins et trois marins
d'origine sud-américaine, ont été mises en examen pour "exportation et trafic de
stupéfiants en bande organisée". Elles sont passibles d'une cour d'assises
spéciale et risquent une trentaine d'années de réclusion criminelle.
L'arraisonnement du navire s'est déroulé conformément à l'article 17 de
la convention de Vienne sur la lutte contre les trafics internationaux qui donne
compétence à la France pour intervenir quand l'Etat du pavillon du bateau
renonce à sa compétence sur ce navire, a-t-on précisé de source judiciaire.
Le "Master Endeavor" était arrivé samedi à Fort-de-France (Martinique)
sous bonne garde et sa cargaison de cocaïne avait été détruite lundi.
En
septembre dernier les polices espagnole et française avaient arraisonné un
voilier au large du Cap-Vert, en provenance de Cuba, à bord duquel se trouvaient
trois tonnes de cocaïne, destinée au marché européen.
Le voilier, parti
de Cuba et en route vers le Maroc, avait été arraisonné près de l'archipel situé
en face du Sénégal lors d'une opération menée avec le concours de la marine
espagnole.
Cuba occupe une place privilégiée dans la carte des routes du
trafic de drogues, et la plus grande partie de la cocaïne en provenance de la
Colombie et du Vénézuéla fait escale dans l'île avant de partir vers l'Europe et
les Etats-Unis, selon "Conexión Habana", un livre écrit par les journalistes
espagnols Santiago Botello et Mauricio Angulo.
Les deux journalistes ont
vécu une aventure d'une année, infiltrés dans les maffias du trafic de drogues,
pour démontrer que "Cuba n'exporte pas de drogue, mais permet son trafic" a
indiqué Botello.
Il a souligné que "Il est impossible que dans un
pays où tout est contrôlé, on puisse déplacer des quantités de cocaïne aussi
importantes que celles que nous avons déplacées, sans que le gouvernement ou la
police soient au courant" .
"En exprimant à nos contacts, notre
peur de négocier une quantité aussi importante de drogue, autour des huit kilos
de cocaïne,ils nous ils ont assuré qu'il n'y avait aucun problème"
L'implication du gouvernement cubain dans le trafic de drogue ne fait
plus de doute depuis l'affaire Ochoa en 1989, où de hauts gradés de l'armée
cubaine avaient été exécutés par un tribunal militaire après un simulacre de
procès.
De nombreux ouvrages ont depuis démontré qu'il s'agissait en fait
d'empêcher la justice américaine d'enquêter plus en avant sur l'implication des
frères Castro dans un important trafic de cocaine avec la
Colombie.