Cuba parie de nouveau sur le sucre
Cuba parie de nouveau sur le sucre
Le 14-03-2006 à 10:10
Avec
la hausse récente des cours du sucre, Cuba entend revoir sa politique
sucrière et notamment diminuer ses importations de sucre en provenance
de la Colombie.
Après avoir entrepris une profonde réforme du secteur sucrier,
le gouvernement cubain veut relancer son ancien moteur économique, pour
profiter de l'augmentation des cours du sucre. En effet, Cuba autrefois
premier exportateur mondial de sucre, ne parvient même plus à subvenir
aux besoins de sa population, et doit importer d'importantes quantité
de sucre en provenance de Colombie.
Le
dirigeant cubain, Fidel Castro a pris en main la relance de l'industrie
sucrière et a donné des instructions pour augmenter la production.
Castro a réuni les directeurs des entreprises du secteur
sucrier et des hauts responsables du Parti Communiste pour leur
demander leur collaboration dans cette stratégie, a informé hier le
journal officiel "Granma".
Pendant la réunion "ont été adoptées des mesures
organisatives, financières et d'assurance pour la recherche de
solutions urgentes, pour fabriquer davantage de sucre au vu de la
conjoncture favorable, des prix en hausse sur le marché mondial, et des
engagements pris", a ajouté Granma.
La relance du secteur pourrait donner de l'emploi a des
milliers de travailleurs qui ont été affectés par la restructuration de
l'industrie sucrière entamée en 2002, qui a entraîné la fermeture plus
d'une centaine de centrales sucrières.
La relance, permettrait de produire du sucre, des dérivés et biocombustibles comme l'éthanol.
La nouvelle politique sucrière répond à la hausse des prix sur
les marchés internationaux et à la facture importante que Cuba paye
pour l'importation d'environ de 100.000 tonnes de sucre de la Colombie.
Selon une note publiée récemment par la Mission économique
française à Cuba "La récolte 2004-2005, n’a produit que 1,3 million de
tonnes. Une restructuration a été
engagée à partir de 2002, avec la fermeture de plus de la moitié des
installations obsoletes (sur les 156 usines sucrieres) et la
désactivation de 60% (900 000 ha) des surfaces cultivées de canne a
sucre.
Fidel Castro a annoncé en 2005 que la
dépendance de l’économie cubaine vis a vis du sucre, relevait désormais
≪ du passe colonial et esclavagiste ≫ de l’Ile. Le
secteur n’a, en effet, plus la capacite d’honorer ses contrats a
l’exportation et Cuba a été obligé, de surcroit, d’importer du sucre du
Bresil et de Colombie
depuis deux ans pour satisfaire la consommation interieure estimée a
700.000
tonnes."