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4 février 2006

Un journaliste cesse de boire et de s’alimenter pour réclamer "un accès libre à Internet"

Cuba | 2.02.2006

Un journaliste cesse de boire et de s’alimenter pour réclamer "un accès libre à Internet"

Guillermo Fariñas, directeur de l’agence de presse indépendante Cubanacán Press, a cessé de boire et de s’alimenter depuis le 31 janvier 2006 à midi. Dans une lettre ouverte adressée au président cubain Fidel Castro, il a déclaré qu’il poursuivrait cette grève de la faim "jusqu’à la mort" s’il n’obtenait pas, pour lui et ses journalistes, l’accès à Internet, indispensable à l’exercice de leur métier.

Guillermo Fariñas a affirmé à Reporters sans frontières : « Je veux que tous les citoyens cubains aient droit à une connexion Internet, mais aussi que la presse indépendante puisse informer sur les agissements du gouvernement . Si je dois être un martyr de l’accès à l’information, je le serai » a-t-il ajouté.

(JPEG) Reporters sans frontières exprime sa solidarité avec Guillermo Fariñas, qui rappelle dans sa lettre que l’immense majorité des Cubains n’ont pas accès au réseau. "Les autorités se servent de l’embargo américain comme d’un prétexte pour justifier une politique liberticide en matière d’Internet. Si les citoyens sont écartés de la Toile, c’est avant tout parce qu’on ne veut pas qu’ils s’informent", a déclaré l’organisation.

Jusqu’au 23 janvier 2006, les journalistes de l’agence Cubanacán Press parvenaient à envoyer leurs dépêches via un centre public d’accès à Internet à Santa Clara (Centre). Ils en sont empêchés depuis. L’agence s’est donné comme principal objectif de dénoncer les violations des droits de l’homme à Cuba et de défendre les points de vue qui ne peuvent être diffusés dans les organes de presse officiels.

Lors du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), qui s’est tenu à Tunis en novembre 2005, un représentant du gouvernement de La Havane a déclaré que tous les Cubains auraient un accès libre à Internet si l’embargo américain était levé, un mensonge que dénonce Guillermo Fariñas.

Cuba figure sur la liste des 15 ennemis d’Internet rendue publique par Reporters sans frontières à l’occasion du SMSI. Ce pays est l’un des plus répressifs en matière de liberté d’expression sur la Toile. Accéder au Net y est un privilège auquel très peu ont droit et qui nécessite une autorisation expresse du Parti unique. Même si on parvient à se connecter à la Toile, le plus souvent de manière illégale, c’est de toute façon à un Internet ultra-censuré qu’on accède.

Plus d’informations sur l’Internet à Cuba.

http://www.rsf.org/article.php3?id_article=16345

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