Cuba en bonne place sur la liste des ennemis de l'Internet
Cuba en bonne place sur la liste des ennemis de
l'Internet
Le 17-11-2005 à 10:38
A l’occasion du Sommet mondial sur
la société de l’information (SMSI), Reporters sans frontières dresse une liste
des 15 "ennemis d’Internet" dont fait bien entendu partie Cuba.
Premier
obstacle pour acceder à l'Internet si vous êtes cubain : avoir une ligne de
téléphone. Les lignes sont distribuées au compte goutte , et en priorité aux
"camarades" méritants, c'est à dire ceux chosis par les organismes délégués du
parti communiste.
Deuxième petit problème : la vente des ordinateurs est
interdite aux particuliers. Seule solution : se procurer les pièces détachées au
marché noir et assembler vous même votre PC....
Dans les point d'accès
public pour Cubains (cartes payables en pesos cubains) ont ne peut accéder qu'à
la fonction mail et pas à Internet : on est jamais trop prudent. Seuls les
hôtels pour touristes proposent un accès libre à l'Internet : compter 6 dollars
l'heure minimum, soit la moitié du salaire mensuel moyen d'un Cubain....
Les 15 ennemis d’Internet censurent les sites d’information indépendants
et les publications d’opposition, surveillent le Net pour faire taire les voix
dissidentes, harcèlent, intimident et parfois emprisonnent les internautes et
les bloggers qui s’écartent de la ligne officielle.
Les «ennemis de
l'Internet» sont l' Arabie Saoudite, Bélarus, Birmanie, Chine, Corée du Nord,
Cuba, Iran, Libye, Maldives, Népal, Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan et
Vietnam. Ils sont tous ou presque représentés au sommet de Tunis.
Premier au hit-parade de la répression : la Chine. Le régime réussit la
gageure d'avoir aseptisé son réseau en le purgeant de toute information critique
tout en le développant à grande vitesse. «Les Chinois ont créé une police
spéciale de l'Internet, explique Julien Pain, de RSF, responsable du rapport.
Elle filtre des milliers de sites [dont celui de Libération et le blog de son
correspondant à Pékin, ndlr] et bloque des centaines de mots clés. Ce sont ceux
qui sont allés le plus loin dans l'automatisation de la censure.»
L’agence gouvernementale saoudienne chargée d’"assainir" le Web,
l’Internet Service Unit (ISU), annonce fièrement qu’elle bloque près de 400 000
sites. Selon les termes de l’ISU, l’objectif du filtrage est de "préserver les
citoyens de contenus offensants ou violant les principes de la religion
islamique et les normes sociales".
A Cuba on savait le gouvernement de
Fidel Castro expert en matière d’écoutes téléphoniques, on le découvre également
performant en matière d’Internet. Le modèle chinois - développer Internet tout
en le contrôlant - étant trop coûteux, Fidel Castro a choisi une méthode plus
simple pour assurer son emprise sur ce média : il a tout simplement tenu à
l’écart du Réseau la quasi-totalité de sa population. A Cuba, accéder au Net est
un privilège auquel très peu ont droit et qui nécessite une autorisation
expresse du Parti unique. Même si on parvient à se connecter à la Toile, le plus
souvent de manière illégale, c’est de toute façon à un Internet ultra-censuré
qu’on accède.
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