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15 octobre 2009

Cuba: des îles en développement

Publié le 15 octobre 2009

Cuba: des îles en développement
Andr Désiront, collaboration spéciale
La Presse

Cuba est une grande île ceinte par un chapelet de centaines d'îlots sur lesquels se déploient les plus belles plages du bassin caraïbe. Le développement de ces îlots - les «cayos» - a débuté voici une quinzaine d'années avec l'implantation de quelques hôtels à Cayo Largo. Quelques années plus tard, Cayo Coco et son pendant, Cayo Guillermo, sont devenus un des principaux pôles touristiques de Cuba. Plus récemment, ce fut le tour de Cayo Santa Maria et de sa voisine, Cayo Ensenachos. On parle maintenant de Cayo Cruz. Nous faisons, ici, le bilan du développement sur les deux «cayos» qui se rapprochent le plus de l'idée qu'on se fait du paradis perdu.

Cayo Santa Maria : la dernière station cubaineComme Cayo Coco et Cayo Guillermo, qui ont été développés une dizaine d'années plus tôt, Cayo Santa Maria est une petite île (de 13 kilomètres sur deux) de l'archipel Jardines del Rey (les Jardins du roi), dont les îlots festonnent une bonne partie de la côte nord de Cuba.

On y accède par une route-digue de 48 kilomètres, qui traverse deux îlots plus petits : Cayo Las Brujas et Cayo Ensenachos. Tours Mont-Royal a commencé à commercialiser le Sol Cayo Santa Maria lorsqu'il a ouvert ses portes en décembre 2001. C'était alors le seul hôtel dans l'île. Depuis, la chaîne Sol Melia a construit deux autres établissements - le Melia Cayo Santa Maria et le Melia La Dunas - et d'autres voyagistes ont inclus la destination dans leur programmation.

L'an dernier, le groupe hôtelier Occidental a ouvert, sur l'îlot voisin de Cayo Ensenacho, un complexe à l'enseigne de sa marque de grand luxe : Royal Hideaway. Il est actuellement commercialisé en exclusivité par Vacances Transat. Et cette année, la chaîne Barcelo a inauguré une section de 624 chambres, de ce qui deviendra le plus gros complexe hôtelier de Cuba : le Barcelo Cayo Santa Maria. La première phase de la construction de ce méga-complexe doit être complétée cet automne. Il comprendra alors 1308 chambres réparties entre deux sections. La phase deux, qui comprendra également deux sections devrait être terminée en 2010. Les deux parties du complexe seront séparées par un «pueblo», un petit centre commercial qu'on dotera d'un vernis architectural de «couleur locale».

Comme les différentes sections sont relativement éloignées les unes des autres, les travaux de construction ne perturbent pas la sérénité des clients de l'hôtel.

Les quatre hôtels sont situés en bordure de la côte nord de l'île, bordée par une des plus belles plages de Cuba. La chaîne Sol Melia se prépare à faire construire un complexe de luxe - sa marque Paradisus - à l'extrémité ouest de cette même plage.

Excursions

Croisière en catamaran, baignade avec les dauphins, «safaris» en jeep, visite de Santa Clara (la capitale provinciale, où se trouve l'aéroport) et Remedios (une des petites villes les plus proches des «cayos») ... une douzaine d'excursions sont offertes sur place. La plus intéressante est celle qui permet de découvrir Trinidad, la ville au patrimoine colonial le mieux conservé de Cuba. Elle est classée au Patrimoine de l'UNESCO.

Cayo Largo : des allures d'île déserte

Bien des habitués sont nostalgiques de la «belle époque de Cayo Largo». Cet îlot situé au large de la côte sud de Cuba, ne comptait alors que cinq petits hôtels plutôt modestes, dont quatre d'une cinquantaine de chambres regroupés dans un même complexe. On pouvait passer de l'un à l'autre pour manger, prendre un verre ou danser le soir. Comme ces établissements étaient concentrés dans la même zone, on pouvait marcher pendant des kilomètres le long de plages recouvertes d'un des sables les plus fins des Caraïbes, sans croiser grand monde : une tortue de mer, un iguane, voire un couple de nudistes occupé à bronzer dans une merveilleuse solitude. En 2001, l'ouragan Michelle a détruit deux des hôtels du complexe et les autorités cubaines ont fait appel aux chaînes espagnoles Sol Melia et Barcelo pour construire de nouveaux hôtels.

Sol Melia a pris le El Pelicano sous son aile et a construit le Sol Cayo Largo, qui devenait le premier «quatre étoiles» de l'île. Barcelo a ouvert un établissement de 300 chambres, le Barcelo Cayo Largo, qui a été récupéré, cette année, par la chaîne cubaine Grand Caribe, qui l'a rebaptisé «Playa Blanca». Le même groupe Gran Caribe vient de conclure une entente avec le gouvernement du Qatar qui investira 75 millions US pour construire un hôtel «cinq étoiles» de 450 chambres, flanqué de 60 villas, manifestement destiné à la clientèle américaine (car les autorités cubaines s'attendent à une levée prochaine de l'embargo, même si l'administration Obama vient de le reconduire pour un an). Il n'ouvrira pas ses portes avant 2015.

Mais avec ou sans ce nouvel établissement, la plus grande partie des 28 kilomètres de plages qui bordent les côtes sud et ouest ne seront pas gangrénées par le développement. Les étendues presque vierges de Playa Paraiso et Playa Sirena, à l'ouest de la zone hôtelière, et celles de Playa Blanca, Playa Los Cocos et Playa Tortuga, à l'est, conféreront encore à Cayo Largo ses allures d'île déserte qui enchantent tellement les inconditionnels de la destination.

Excursion

L'île de la Jeunesse (Isla de la Juventud), située à 140 kilomètres. On y accède dans des petits avions (45 minutes de vol) et on visite le chef-lieu, Nueva Gerona, et notamment la prison qui a accueilli deux pensionnaires illustres - Fidel et Raul Castro - , ainsi qu'une réserve écologique et une ferme de crocodiles.

Andr Désiront, collaboration spéciale : Cuba: des îles en développement | Voyages d'hiver
http://www.cyberpresse.ca/dossiers/voyages-dhiver/200910/15/01-911657-cuba-des-iles-en-developpement.php

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