Cuba et le Bélarus récompensés par l'ONU
Cuba et le Bélarus récompensés par l'ONU
22/06/2007 06:41
De quelle crédibilité peut encore se prévaloir le nouveau Conseil des
droits de l'homme en récompensant Cuba et le Bélarus ?
Le Conseil des
Droits de l'Homme des Nations Unies a en effet décidé de barrer Cuba et la
Biélorussie de la " liste noire " des pays dont la situation était analysée par
cette instance. Il a ainsi éliminé le poste de rapporteur spécial pour
Cuba.
Selon Felipe Perez Roque, le ministre des affaires étrangères de
Cuba "Le gouvernement cubain considère que c'est une victoire retentissante,
incontestable et historique de la diplomatie cubaine".
Comme d'habitude
on a pas le triomphe très modeste à La Havane, mais pour une fois il faut
reconnaître que le gouvernement cubain a raison. L'absolution de Cuba par l'ONU
de tous ses crimes et violations des droits de l'homme est bien une victoire des
bourreaux de Fidel Castro su ses dizaines de milliers de
victimes.
Pour sa part l'organisation de défense des journalistes
Repoters sans frontières(26 journalistes sont encore emprisonnés à Cuba pour des
peines allant jusqu'à 28 ans de prison) constate que :
Comme la
défunte commission, le Conseil des droits de l'homme se heurte aux manoeuvres
des Etats les plus liberticides. Les mandats des rapporteurs spéciaux sur Cuba
et le Belarus, deux des pires prédateurs de la liberté de la presse dans le
monde, n'ont pas été renouvelés. C'est extrêmement inquiétant et révélateur de
l'état d'esprit dans lequel le Conseil des droits de l'homme fonctionne depuis
sa création, il y a un an.
Le mandat sur le Belarus n'a pas été
renouvelé alors même que ce pays n'a pas été élu comme membre du Conseil, en mai
dernier, en raison de son bilan catastrophique en matière de droits de l'homme.
Cette situation paradoxale illustre toute la difficulté qu'ont les vrais
défenseurs des droits de l'homme présents au sein du Conseil, à faire leur
travail. Par ailleurs, il est à craindre que l'abandon de ces deux mandats ouvre
en fait la voie à la fin des rapports par pays, comme l'avaient exigé d'abord
les intéressés avec le soutien actif de l'Iran, de la Chine et d'autres pays
liberticides.