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(Pas le) Centre Ernesto Che Guevara
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27 septembre 2006

Manifeste contre une succession dynastique à Cuba

Manifeste contre une succession dynastique à Cuba 
le 27-09-2006 à 04:18

Un texte intitulé "Manifeste liberté pour Cuba, contre le reconnaissance de la succession dynastique, pour une ingérence démocratique" lance un appel contre une transition monarchique à Cuba.

Depuis l'annonce, le 31 juillet 2006, de l'hospitalisation de Fidel Castro et de la transmission (provisoire) de tous ses pouvoirs à son frère Raúl et aux membres d'une sorte de Junte composée de six personnalités, militaires et civiles, la population cubaine et l'opinion publique internationale fonctionnent au rythme de bulletins médicaux rédigés dans l'opacité la plus totale et de mises en scène aussi ridicules que manipulées afin de leur faire croire que la santé du Commandant en chef connaît une amélioration et qu'il pourra gouverner à nouveau.

La vérité est toute autre : Fidel Castro n'exerce plus le pouvoir qu'il a dirigé d'une main de fer depuis près d'un demi-siècle. Mais sa présence, presque fantomatique, se fait toujours sentir, dans le but de permettre l'organisation de sa succession dynastique et d'éviter une remise en question de la dictature par un peuple qui ne supporte plus l'absence de liberté, les privations et la propagande outrancière. Quelle sorte de révolution est-ce là, dont la fin aboutit à la mise en place d'une monarchie castriste ?
Quelle sorte de souveraineté est celle que le régime de facto continue à proclamer, alors que l'un de ses héritiers politiques, l'ex-militaire putschiste Hugo Chávez, se permet de s'attribuer le rôle de porte-parole non seulement du peuple vénézuélien mais aussi du peuple cubain, et prétend en outre être désigné comme « président à vie », à l'instar de son guide spirituel ? Qui gouverne réellement Cuba aujourd'hui ?

La communauté internationale ne peut accepter ce successeur illégitime qu'est Raúl Castro, un homme aussi cruel que son frère aîné, désigné par le Parti communiste et par une Constitution résolument anti-démocratique, qui est responsable des premières exécutions massives à Cuba, coupable de l'assassinat de dizaines d'opposants et est aussi le chef des forces répressives et militaires qui ont semé la destruction et la mort aux quatre coins du globe sous prétexte de « solidarité internationaliste ».

L'ouverture à Cuba ne peut venir ni de lui ni des hommes qui sont autour de lui. Tous ont un passé de complicité dans l'oppression des Cubains, de même que les militaires, qui ont toujours appuyé la répression et qui aujourd'hui contrôlent l'économie dévastée du pays.

Les pays démocratiques du monde entier, particulièrement ceux de l'Union Européenne, les États-Unis et le Canada, ainsi que les nations latino-américaines qui ne sont pas soumises aux desseins politiques castristes, doivent refuser de reconnaître un nouveau dirigeant et une équipe qui ne disposent d'aucune reconnaissance populaire.

Tous ont un devoir d'ingérence démocratique envers une île qui a battu tous les records dans la négation des droits les plus élémentaires et dans le culte de la personnalité d'un homme qui n'a réussi qu'à créer les plus grandes incertitudes quant au futur de Cuba. Un autre avenir est possible, avec la libération des prisonniers politiques, le rétablissement immédiat des libertés démocratiques, l'organisation d'élections libres, le droit au retour des exilés, la possibilité pour tous les Cubains de voyager quand bon leur semble et la justice pour tous les crimes et atteintes aux libertés commis au cours de la dictature

. L'opinion publique internationale serait toute prête à appuyer, nous en sommes certains, les forces de la dissidence interne et les organisations démocratiques en exil, sans aucune exclusion.
Le peuple cubain a droit à la transparence, à la vérité et à la liberté.
À Cuba, l'heure du changement est venue.

Premières signatures :
Jacobo Machover, escritor, catedrático universitario (París) - Zoe Valdés, escritora (París) Jesús Zúñiga, periodista independiente (París) César Alarcón, ingeniero, présidente del Movimiento cubano de unidad democrática (MCUD) (Baltimore) Lázaro González, ex-preso político (Estados Unidos) Dariel Alarcón Ramírez (« Benigno »), escritor, ex-guerrillero (París) Laurent M. Muller, presidente de la Asociación europea Cuba libre (París) Olivier Languepin, journaliste (Paris)

Contact : jacobo.machover@wanadoo.fr
http://www.cubantrip.com/actu/news_suite.php?id_news=317

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