Cuba tire à boulets rouges sur l'Europe, «laquais» des ÉU
Le vendredi 23 juin 2006
SOMMET BUSH-UE
Cuba tire à boulets rouges sur l'Europe, «laquais» des ÉU
La Havane
Cuba a traité vendredi l'Union Européenne (UE) de
«laquais» des États-Unis et qualifié de «pathétique» l'alliance
transatlantique, dans un éditorial à boulets rouges du journal Granma à
propos du sommet de Vienne.
Sous le titre en première page
«Bien faible est le pouvoir des laquais», l'organe officiel du Parti
communiste cubain a estimé que lors du sommet mercredi à Vienne entre
le président américain George W. Bush et l'UE, cette dernière avait
«cédé lâchement sur tout».
«Cela a été le sommet d'un seul
côté de l'Atlantique», pour Granma, dont les éditoriaux sont souvent
inspirés au plus haut niveau.
À l'approche de la prise de
direction par le président Fidel Castro du Mouvement des non-alignés,
dont le sommet doit se tenir en septembre à La Havane, l'UE, «alliée
mineure» de Washington, «a fait la preuve de sa honteuse double morale
en matière de droits de l'homme et de sa traditionnelle subordination à
la politique agressive des États-Unis contre le Tiers-monde», estime
l'organe officiel cubain.
La déclaration finale du sommet de
Vienne présente «une vue hégémonique, néo-colonisatrice, menaçante et
manipulatrice» de la situation internationale, poursuit le journal,
jugeant que «le plus scandaleux» était l'absence «de référence la plus
minimale» aux prisonniers détenus dans la base américaine de
Guantanamo, sur le sol cubain.
«Nouveau chapitre de soumission
honteuse et cynique aux diktats de Washington», l'UE a en outre
«accepté pour la première fois d'inclure dans un document commun avec
les États-Unis son inquiétude sur la situation des droits de l'homme à
Cuba», poursuit le journal.
«L'UE démontre ainsi qu'elle
manque de capacités à résister aux pressions» de Washington, estime
l'éditorial, selon lequel «l'Europe doit clarifier si cela signifie
qu'elle a décidé de se rallier au «Plan Bush» contre Cuba» et à ses
«méthodes fascistes» en faveur d'une transition démocratique.
Relevant
que le 12 juin dernier, les ministres européens des Affaires étrangères
avaient décidé de prolonger la suspension des sanctions diplomatiques
contre Cuba, le journal estime que «pour la première fois ils ont
assumé le langage nord-américain en vue d'accélérer une soi-disant
transition» dans l'île communiste, ce qui revient, pour le journal, à
«soutenir pratiquement et de façon officielle la contre-révolution
organisée et payée par les États-Unis».
http://www.cyberpresse.ca/article/20060623/CPMONDE/606231749/1030/CPMONDE